Sommet de la gamme Johnnie Walker, le Blue Label est perçu de par le monde comme le whisky de choix des banquiers et autres high-flyers qui, sans forcément connaître grand chose à la gnole, tiennent à se démarquer du commun des mortels.
En 1934, le roi d’Angleterre George V avait accordé le « royal warrant » à la famille Walker pour la qualité de son whisky, faisant ainsi de la célèbre maison de Kilmarnock, dans le Sud Ouest de L’Ecosse, le fournisseur officiel de la couronne Britannique. Cette édition spéciale du Blue Label, réalisée à partir de whiskies de 25 ans d’âge, a été commercialisée en 2010 pour célébrer le « royal warrant », un prétexte de plus trouvé par Diageo pour vendre son jus dans une carafe de luxe à un prix exorbitant.
La bouteille avait été achetée par mon futur beau-père dans un duty-free (Dubai ?) et il avait décidé de l’ouvrir après avoir consenti à m’accorder la main de sa fille. Séquence émotion, même si le whisky ne vaut, à vrai dire, pas grand-chose…
Œil : Doré profond
Nez : Sucré et fumé. Influence du sherry et de la tourbe. Il se murmure qu’il y a du Port Ellen dans ce Blue Label. Bel équilibre, notes de miel, de pain d’épices. Prunes, pêches, et fleurs des champs, comme un printemps a la campagne.
Bouche : Comme souvent avec les blends de luxe, c’est la que le bat blesse… Notes maltées et fumées qui rappellent le Johnnie Walker Black Label de milieu de gamme. Un peu d’agrumes et d’épices pour faire bonne mesure, mais tout cela tend vers une certaine amertume qui, sans être tout a fait désagréable, enlève au whisky toute impression de relief.
Finale : Plutôt courte et minérale, les notes de citron sont encore la, en fond.
Un whisky pour hommes riches (ou qui veulent se donner l’air de l’être), mais qui n’y connaissent rien. Comme d’habitude avec ce genre de produit le nez est prometteur, fruité et bien équilibré, mais il n’y a pas grand chose dans le calbut. Le palais est d’une platitude déconcertante, on se retient de crier au scandale en espérant que les quelques gouttes de Port-Ellen ajoutées à l’assemblage ne provenaient pas de futs de qualité. Passez votre chemin.
Note : BB (pour le nez)
Prix : 500 euros (Aristocratie)
Une vidéo très cool (au menthol) avec Robert Carlyle sur l'histoire de Johnnie Walker:
)
Mais que buvait -vraiment - Ernest Hemingway ?
Glenmorangie Allta, la levure avant les fûts
Habitation Velier : le prix de la transparence.
Avec D.U.C. Booba invente le LOL whisky
Avec D.U.C. Booba invente le LOL whisky