Pour célébrer les 10 ans de son premier embouteillage, la distillerie iconique taïwanaise livre deux whiskies vieillis en premiers crus de Bordeaux, rien que ça. S'ils ne seront disponibles qu'en avril prochain, on peut d'ors et déjà les goûter au Golden Promise à Paris.

On a l'impression que Kavalan fait parti du paysage depuis toujours, pourtant la première bouteille de la marque a vu le jour il y a à peine 10 ans. Depuis, la distillerie s'est imposée et fait l'objet d'un culte grandissant chez les malteux de tous poils. Il faut dire que King Car, la maison mère, a mis les bouchées doubles pour se faire une place au soleil. Après avoir embauché le consultant légendaire Jim Swam, la distillerie a continuellement augmenté ses capacités de production tout en claquant un pognon de dingue pour se payer les meilleurs fûts de premier remplissage. Ces investissements n'ont pas été vains et Kavalan peut aujourd'hui se targuer de représenter un style unique avec des whiskies qui ne font pas dans la dentelle. Entre le vieillissement tropical et les fûts qui claquent, la distillerie produit un jus intense qui n'est pas sans rappeler l'uppercut de Mike Tyson à sa grande époque.

Les deux nouveautés concoctées à l'occasion de cet anniversaire ne font pas exception à la règle et ne manqueront pas de te masser énergiquement les amygdales. Chose suffisamment rare pour être soulignée, ces embouteillages vieillis intégralement en fûts de Margaux et Pauillac sont proposés en bouteille d'1 litre. La sortie est prévue pour début avril mais il ne faudra pas trop traîner en route, 138 bouteilles de Pauillac et 124 de Margaux sont réservées au marché français au prix de 349€ pièce. En attendant on peut d'ors et déjà les goûter au Golden Promise, LE bar à whisky parisien.

Kavalan 10th Anniversary, 57,8%

On a eu la chance d'y tremper les lèvres et on peut t'assurer que ça envoie la ganzou. Le fut de Pauillac est le plus typique du style Kavalan. Son nez tannique évolue ensuite sur le fruit pourri genre mangue en décomposition. En bouche on lui trouve beaucoup de gourmandise sur les mêmes notes fruitées le tout accompagné de réglisse. C'est du sérieux! Le Margaux est plus difficile d'accès, son nez est assez éteint mais on décèle des notes de soufre, de raisin et de pâte de coing. Avec un peu d'eau le bazar prend une autre dimension et s'ouvre sur des notes de menthol. En bouche, l'excès d'épices (gingembre, poivre) est calmé par l'ajout d'eau et les notes de tanin débarquent. A vrai dire c'est un poil en dessous du Pauillac même si c'est bien plus original.

2x2 cl : 30€

Golden Promise: 11 rue Tiquetonne, 75002 Paris

mar-sam: 19h-2h