Pierre Desproges, le meilleur boute en train du 14e siècle nous affirmait le contraire il y a peu. Mais qu'en est il de nos jours?
Marguerite Yourcenar et Winston Churchill deux figures au combien sexy du 20e siècle voyaient dans le cognac une sorte d'élixir de jouvence, une façon noble de survivre à ses rides et à ses dents. On lui réserve un écrin autre que la buvette du larzac à la fête de l'huma, tel un salon haussmannien, au fauteuil louis XV et au pantalon en velours.
Qui désormais à part tata Joséphine qui pille les réserves laissées par le regretté tonton Hubert dans la cave du manoir familial, se pâme, le groin luisant reflétant un collier de perles, les narines dilatées enfoncées dans un verre trop grand, devant quelques centilitres de ce breuvage qui sent bon la place de grève?
Et bien il faut l'admettre, à part des artistes américains amateurs de voitures qui sautent et de chaînes en métal précieux consommant le liquide sus mentionné sur la poitrine de filles chaleureuses et conviviales, les amateurs se font aussi rares que les cheveux d'un hippie passé entre les mains de policiers farceurs.
Si le cognac est le symbole du savoir vivre à l'ancienne, le whisky lui, séduit les défenseurs du savoir mourir tel le guerrier celte gavé de psychotrope et d'eau de vie pour aller au combat foulant la tourbe.
Sa domination sans partage abandonnée au nom de la paix sociale, l'homme trouve désormais son courage dans son verre de single malt qui fait de lui un alpha tant que la dernière gorgée se rappelle à son souvenir. Plus le whisky s'accroche aux papilles, moins l'homme a peur de la mort.
Là où le cognac donnait envie de reciter pline l'ancien dans le texte, le whisky sent bon la tape dans le dos fraternelle et la fin de journée de labeur.
Il invite au voyage d'orient en occident quand le cognac reste bêtement sédentaire en se galvanisant d'une exception culturelle locale qui cache un profond désintérêt international.
Finalement le cognac, c'est bon pour flamber les crêpes.
PYV
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