Quel est le point commun entre la bière et le whisky ? Le malt pardi ! Si le lien entre ces deux boissons est évident, avec le renouveau de la bière il tend à se renforcer. Alors on arrête la pisse de chamelle servie dans une tireuse dégueulasse et on regarde ce que la bière apporte au whisky (et inversement).
1-Les brasseries qui distillent
Que fait un brasseur quand il s’ennuie ? Il passe au whisky ! En France les exemples de brasseries qui se sont lancées dans la distillation de whisky ne manquent pas. En vrac on peut citer Bercloux, Rouget de l’isle, Mavela et plus récemment Ninkasi, St-Germain et lancelot. Toutes ces brasseries établies de longue date ont franchi le cap et sont passées au whisky. Ninkasi, la brasserie lyonnaise, s’est lancée dans l’aventure en décembre 2015 et Alban Perret, le distillateur, est allé piocher quelques futs de vin chez ses amis viticulteurs pour donner à son whisky un caractère très français. Pour le gouter il faudra être patient car contrairement à la bière, le whisky doit passer un minimum de 3 ans en futs. Chez Bercloux (dont on vous parlait ici), dans le cognaçais, l’essai est déjà transformé, le single malt, trop jeune pour porter l’appellation de whisky est déjà disponible et ses notes de brioche laissent entrevoir un grand potentiel. Chez Lancelot, l’une des plus célèbres brasseries de Bretagne, on a commencé à distiller en début d’année et le whisky devrait voir le jour d’ici 3 ans. Les futs se reposent pour l’instant dans les galeries d’une ancienne mine mais un gin devrait sortir d’ici peu. Il faudra également garder un œil sur St-Germain qui brasse la bière page 24 et qui s’est payé un alambic Holstein pour lancer sa production de whisky en mars dernier.
2-Quand le whisky lorgne sur la bière
La bière c’est le nouveau truc à la mode, on ne compte plus les brasseries en France, plus de 1000 aujourd’hui, et les bars spécialisés dans la mousse de qualité se multiplient comme la vérole sur le bas clergé. Allez faire un tour chez Hoppy Corner ou chez Outland à Paris, leurs bières c’est pas d’la menthe à l’eau ! Le phénomène ne se limite pas à la France et c’est tout naturellement que les producteurs de whisky se sont mis à observer le phénomène avec attention. Chez Kentucky Ales on a pris le processus à rebrousse-poil. Initialement productrice de whiskey, la distillerie s’est lancée dans la bière et n’hésite pas à faire vieillir ses mousses dans des fûts de bourbon. Quand on sait que le proprio de la distillerie a fait ses gammes chez Guiness on comprend mieux le délire. Parallèlement, de gros acteurs du marché du whisky se sont lancées dans des expérimentations que l’on pourrait penser farfelues mais qui s'avèrent réussies. Jameson et Glenfiddich nous ont livré ces derniers mois des whiskies vieillis en fûts de bière. Le résultat, quoique surprenant, claque pas mal. Pour 20 balles on peut se payer un Jameson Caskmates fini en fut de stout aux notes légèrement houblonnées. Alors certes ce n’est pas le meilleur whisky du monde mais à ce prix là c’est de la bonne came originale qu’on apprécie accompagnée d’une bonne mousse. En peu de temps bière et whisky sont devenus les meilleurs potes du monde, un peu comme les Dupond et Dupont de la picole.
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