Bruichladdich se veut une distillerie "progressive" et pousse souvent l'expérimentation jusqu'à la limite, comme nous avons pu en avoir la preuve récemment avec le superbe (et très tourbé) Octomore 6.1. La distillerie a été rachetée a la fin de l'été 2012 par Rémy Cointreau, ce qui a donné lieu a un remaniement de la gamme. Manuel Valls n'a heureusement pas été nommé premier ministre d'Islay a cette occasion, mais on a vu apparaitre sur les étals de nos cavistes préférés deux nouvelles expressions du Laddie (non tourbé): un 16 et un 22 ans. Nous testons aujourd'hui la version la plus âgée de cet Islay hétérodoxe, qui boxe plutôt dans la catégorie des Speysiders et autres whiskies classiques vieillis en futs de bourbon. David avait beaucoup aimé la version 10 ans, voyons ce que donne cette grande soeur au packaging toujours aussi soigné.
Œil : Doré profond
Nez : Un excellent nez de scotch non-tourbé et vieilli en fut de bourbon. Plutôt floral et fruité : fleurs des champs, violettes et miel, olives noires et pain d’épice, nougat de Montélimar et amandes. Apres quelques minutes on s’oriente vers la crème pâtissière et la vanille. Une pointe de sirop d’érable et de caramel au beurre. Classicisme et grande élégance !
Bouche : Un distillat cristallin mais puissant. Une certaine harmonie dans les saveurs : très floral au premier abord, violettes, roses rouges, et camomille. La violette revient à la charge, c’est un whisky pour supporters du Téfécé ! Viennent ensuite des notes de fruits tropicaux, ananas et mangues séchées de Malaisie. Elles sont suivies par une réémergence de la vanille aperçue au nez, crème pâtissière saupoudrée d’amandes.
Finale : Moyen longue, on reste dans des notes sucrées avec un soupçon de poivre blanc sur un lit de citrons et de coings. Très agréable.
Un Islay iconoclaste qui saura ravir les amateurs de speysiders classiques tout en ajoutant une touche d’exotisme. Des saveurs rarement aperçues (violettes, olives noires) qui valent sans aucun doute le détour. Ce Laddie 22 ans nous montre l’étendue du savoir faire de Bruichladdich qui est capable de passer des whiskies très tourbés (Octomore) à ce malt délicat avec aisance. Un peu cher mais Conseillé.
Note : A- (Anthony Bancarel)
Prix : 130 euros (Haute Bourgeoisie)
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