Avec son nom tout droit sorti d'une production Jacquie et Michel, ce Savanna Humide nous fait pénétrer dans un coin obscur de la distillerie Réunionnaise sur laquelle tout le monde se branle en ce moment.
Lontan, en créole, ça veut dire longtemps - on en a déjà parlé - et humide ça veut dire que les futs ont été installés dans les chais les plus proches de l'océan. En résumé, le jus est issu d'une fermentation longue et a vieilli au plus près des embruns, dans un délire à la Islay. De quoi attiser la curiosité – d'autant que les rhums Grand Arôme, single cask prisés, ont le vent en poupe en ce moment. Mis en fût en 2007 et embouteillé à la force du jus, on s'attend à boire du gros matos – peut-être plus accessible que le Herr à propos duquel les Ayatollah n'ont toujours pas tranché, daube ou chef-d'oeuvre, on ne sait toujours pas.
Oeil : Sombre doré. Bois Rouge !
Nez : Fleur d'oranger direct. Café, phénol, chocolat, y a du caractère. Deuxième vague, cuir, beurre salé, crème catalane – 6-1 ! – shortbread et oui, c'est vrai, un peu d'iode, à la fin. Huître. Complexe et engageant.
Bouche : Onctueuse et puissante. Chocolat et écorces d'orange. Fruits exotiques, chatine et canne intense. Ambiance agricole, on projette surement mais on sent la fermentation. Goudron, pétrole. Un air marin - on projette peut-être encore – menthe de Cuba – celle avec les poils noirs –, poivre du moulin. Un peu de bois, cigare.
Finale : Ce Lontan porte bien son nom. On a l'impression que le rhum s'écoule tranquillement le long de l'oesophage pour le tapisser définitivement. Ça colle ! Notes rondes avec un peu d'amertume. C'est beau ! Pas hyper complexe diront peut-être les peine-à-jouir mais tous les arômes sont parfaitement intégrés et le bordel a une vraie identité, pas mal de culot et offre l'occasion d'être un peu surpris. C'est pas mal.
Note : A+ (Emile Hugot)
Prix : 92 euros pour 50 cl. (Porno amateur)
Alors évidemment les prix augmentent, c'est pas donné et on se dit que bientôt on devra tous se mettre porno amateur si on veut continuer à boire de la gnôle. A noter que dans cette perspective, un audacieux logiciel se chargera de vous trouver le pseudonyme idoine.
Joey Rambone.
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