Marre des histoires invraisemblables créées de toutes pièces par des marques en quête d'authenticité? Chez Smooth Ambler on fait du bourbon sans chichi, ça marche et mieux encore: c'est bon!
C'est dans l'air du temps, le storytelling est l'un des rouages essentiels de la communication des marques. Quand un nouveau produit débarque, ses créateurs ne peuvent s’empêcher de nous raconter une histoire qui au mieux nous fait sourire et au pire nous détourne de l'objet. Pourtant, ce qui nous intéresse vraiment c'est le contenu de la bouteille, pas l'histoire abracadabrantesque de l'arrière grand oncle du fondateur. Avec son bourbon Old Scout, Smooth Ambler évite tous les écueils du genre et propose un excellent jus garanti sans blabla marketing.
John Little, le fondateur de la marque, est désarmant de naturel. En 2009 son beau père lui montre un article sur les nouveaux distillateurs de bourbon et lui lance, comme une plaisanterie, que c'est ça qu'ils devraient faire. John a les pieds sur terre, il vit dans un coin reculé de la Virginie occidentale ravagé par la fermeture des mines de charbon mais se lance malgré tout dans l'aventure. Il part innocemment à la recherche de financement pour son projet et souhaite lever 1 million de dollars auprès de 50 investisseurs. L'histoire ne dit pas si John hébergeait alors la légendaire chatte à Dédé, toujours est il que le premier investisseur potentiel qu'il rencontre décide de financer l'intégralité de son projet. En 2010 il ouvre sa distillerie et commence à produire du gin, de la vodka et 5 ou 6 barrils de whiskey par mois. Les débuts sont satisfaisants mais somme toute assez modestes.
Un succès inattendu
L'année suivante la chatte à Dédé revient en pension chez John. Il rencontre un broker (grossiste qui vend les jus d'autres distilleries) qui lui propose un stock de bourbon en provenance de MGP dans l'Indiana (connue pour produire les whiskeys Bulleit Rye, Templeton Rye, High West, Redemption...). John embouteille tout ça sous le nom d'Old Scout et très vite le business s'emballe. Les versions 7 et 10 ans s'écoulent comme des petits pains et John s'empresse d'acheter d'autres fûts. Cette activité d'embouteillage devient essentielle mais John, fidèle à lui même, ne sombre pas dans le storytelling. Contrairement à nombreux de ses concurrents il fait preuve de transparence et ne cache pas la provenance de ses jus. Pourtant avec l'explosion du marché, MGP arrête de vendre ses whiskeys aux indépendants et John voit ses stocks diminuer. Qu'à cela ne tienne, il augmente sa propre production pour enfin proposer ses propres expressions.
Old Scout, une gamme synonyme de qualité
En 2015 John lance Contradiction, un bourbon assemblé à partir des jeunes whiskeys de sa distillerie ainsi qu'un bourbon faible en rye d'Indiana et un autre du Tennessee. Le résultat est dément, ce whiskey crémeux fait causer les épices, les notes de vanille, de cerises et de cuir dont on ne se lasse pas. Vu qu'il n'est pas évident de mettre la main sur ce nectar on peut se rabattre sur le Old Scout 107 proof (dispo ici) qui envoie les watts tout en gourmandise (miel, fruits rouges, caramel, épices). Sur le web on trouve également quelques bouteilles du magnifique Old Scout 7 ans pour moins de 50€, autant vous dire que c'est une superbe affaire vu les tarifs de ces quilles sur le marché parallèle aux USA.
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