Arran Devil’s Punch Bowl III (53.4%, OB 2014): La Boite de Jazz

devils-punch-bowl-3Fondée en 1994, au creux de la vague du whisky business, Arran est l’une des jeunes distilleries écossaises qui ont aujourd’hui le vent en poupe. Avant de se doter de chais ultra-modernes permettant de faire vieillir près de 3000 futs sur site en 2007, une part importante du whisky maison était entreposée chez le vénérable voisin Springbank.

La marque bénéficie d’une image flatteuse qui tient autant au marketing agressif fait d’éditions limitées et de beaux emballages qu’à la qualité de son whisky. Le jus que nous goûtons aujourd’hui est sans doute la plus pure expression de cette politique commerciale : la trilogie Devil’s Punch Bowl est sans mention d’âge et assemblée à partir de whiskies ayant vieilli dans différents types de fûts. C'est une série a la réputation plutôt flatteuse qui, avec les singles casks mis sur le marché de manière sporadique, a contribué a asseoir l'image d'Arran dans le milieu. 

Je dois avouer avoir commis un légère erreur en me chauffant le palais avec un Springbank 12 ans embouteillé en 2003 avec lequel le Devil's Punch Bowl III ne tient absolument pas la comparaison. C'est aussi un manière de mettre en évidence la subjectivité des notes, puisque l'Arran Devil's Punch Bowl III est largement mieux noté que le Springbank sur le site whiskybase...

 

Œil : Doré

 

Nez : Un nez assez fruité et acide ou l’on sent bien la bière. L’esprit jeune est souligné par des notes de cidre et de céréales : l’orge maltée est dans la place. Pommes vertes et un fond de vinaigre, figues séchées et des impressions de vanille de Madagascar et de poire. Ce n’est pas le whisky le plus expressif qu’il nous ait été donné de sniffer.

 

Bouche : Les notes de pommes sont d’emblée très présentes et s’accompagnent de saveurs pâtissières qui ne sont pas sans rappeler une tarte aux pommes façon grand mère. Prunes comme dans l’eau de vie, du citron et de l’écorce d’oranges qui font la paire, de la cire d’abeilles et un soupçon de chocolat au lait.

 

Finale : Moyen longue, sur des notes de poires qui s’affirment au fur et à mesure avec de la bergamote légèrement en retrait.

 

Le beau packaging fait office de cache misère mais c’est quand même assez faible, j’ai bel et bien fait une erreur en me chauffant le palais avec un Springbank 12. Un whisky à 150 balles, jeune et sans trop de caractère, cela me fait penser à "La Boite de Jazz" de Michel Jonasz: "Un Peu Parti, Un Peu Naze..."

 

Prix : 150 euros (Jeune Bourgeoise)

 

Note : BB (Michel Jonasz)

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