Le whisky coca est à la boisson ce qu’est la pizza hawaïenne à la gastronomie : un scandale gustatif ! Pourtant, si malgré nos avertissements vous souhaitiez vous adonner à cette activité obscure, sachez qu’il y a certaines règles de savoir boire qu'il est essentiel de respecter scrupuleusement.
Il est communément admis que cette boisson est particulièrement prisée chez les jeunes de banlieues pavillonnaires. En effet, pour tromper l’ennui de sa morne existence en zone 5 du RER, ces individus pratiquent assidument le « binge drinking ». Pour cela quoi de plus simple que de se munir d’une bouteille de blend bon marché type william peel ou J&B ainsi que de deux bouteilles de coca cola. Moyennant la modique somme de 17 euros (verres en plastique inclus) il est envisageable de se prendre une cuite raisonnable pour 3 personnes. Une fois les ingrédients acquis, deux options se présentent à l’amateur avisé. La première consiste à verser une quantité non négligeable de cet affreux whisky dans le verre en plastique et de remplir ensuite le verre de coca tiède. Nous appellerons cette option « la méthode traditionnelle ». La deuxième option est quant à elle beaucoup plus audacieuse car très pratique : elle consiste à effectuer un « pré-mix ». Pour cela, il suffit de vider dans le caniveau 35 cl de coca de chacune des bouteilles et de les remplir avec le whisky. Cette méthode est particulièrement en vogue car elle permet de voyager léger et de passer incognito aux yeux des mamies effrayées par la vision de ces scènes de soûleries indécentes.
Mais venons-en au fait, maintenant qu’il est évident que cette boisson est l’apanage de la jeunesse déshéritée ( soit l'exact opposé de la jeunesse dorée qui boit du ruinart au Baron), il convient donc de s’habiller en conséquence pour la déguster et d’opter pour le mimétisme parfait avec la caste susmentionnée.
Pour se faire, oubliez toutes vos minauderies citadines et bourgeoises. Vêtissez-vous d’un survêtement tachini ou Lacoste bleu ciel. Pour parfaire la panoplie vous vous coifferai d’une contrefaçon de casquette vuitton. Soyez également très vigilant en n’oubliant pas d’enfiler une confortable paire de nike air en ayant pris soin de choisir la couleur la plus criarde possible. Une fois votre immonde forfait vestimentaire accompli, il faudra vous rendre sur une balustrade attenante à l’hypermarché le plus proche et vous délecter de votre boisson préférée.
Si vous n’aimez pas les survêtements passez à une boisson plus digne, enfilez votre plus belle robe de chambre et buvez un dry martini en vous rappelant au bon souvenir de Sir Winston Leonard Spencer-Churchill.
J.V.
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