Noms de whiskies, le whisky. Nikka Taketsuru (OB. 12 ans, 40%)

Pauvre Masataka Taketsuru, on lui colle même des glaçons !

Pauvre Masataka Taketsuru, on lui colle même des glaçons !

Alors que l'on célèbre un peu partout – enfin, peut-être pas au Stade Vélodrome – le centenaire de la publication du premier volume d'A la recherche du temps perdu il est bon de rappeler à quel point les rêveries et les espoirs que l'on fonde sur des lieux ou des objets inconnus se heurtent parfois à la déception de leur découverte réelle. C'est ce qui arrive au Narrateur dans A l'ombre des jeunes filles en fleur quand il découvre Balbec et se trouve un peu déçu ne parvenant pas à retrouver dans la réalité la grâce des peintures d'Elstir. Bref... Tout cela pour dire que j'ai fait l'amère expérience d'une découverte déceptive pas plus tard qu'hier soir en goûtant ce Nikka Taketsuru.

Alors certes, j'étais déjà bien touché quand j'ai commandé un verre de ce blend conçu à partir des malt des distilleries Yoichi et Miyagikyo mais quand même, donner le nom du père fondateur du whisky japonais à un assemblage aussi peu enthousiasmant, m'a semblé un crime. Au risque de verser dans le commentaire à charge, on peut aussi souligner l'insupportable hypocrisie de l'expression "Pure Malt" inscrite en gros sur la bouteille, comme pour nous faire oublier qu'il s'agit d'un blend. Ou plus simplement pour nous prendre pour des cons.

Nikka-Taketsuru-12-years-old

Pure Marketing !

Couleur : assez sombre, bronze.

Nez : assez quelconque, fruits pâtissiers – un peu comme les yaourts La Laitière – très sucré. Gâteau.

Bouche : Un goût de tarte aux fruits, genre tatin, c'est pas mal mais vraiment sans caractère. A choisir, autant manger un gâteau. Des accents de caramel, qui rappellent la couleur, on se demande si les distillateurs n'ont pas laissé tomber des colorants dans le Pot Still. Douteux.

Finale : Ambiance de fin de repas, on garde un petit souvenir du dessert mais c'est court. Non vraiment, on vide le verre et on passe au café.

Bilan : Passez votre chemin.

Note : B. Très spéculatif (Frank Ribéry)

Prix : Classe moyenne (30-45 €)

4 comments

  1. john 4 novembre, 2013 at 10:46 Répondre

    Je suis d’accord avec vous, c’est pas désagréable mais pas très passionnant.
    Par contre ça se trouve plutôt à 30€, du coup ça relativise pas mal la critique (même s’il y a beaucoup mieux rapport q/p).

    • whiskyleaks 4 novembre, 2013 at 18:56 Répondre

      En effet son prix oscille entre 33€ et 47€. Pour 33€ ça reste tout juste correct, par contre à 47€ il y beaucoup mieux.

  2. NEUMAN MARYSE 9 janvier, 2014 at 16:10 Répondre

    Bon ! même si je rajoutais 2 « N » à mon patronyme, difficile de cacher ce lien de parentalité qui m’unit à DN et donc difficile de croire en une quelconque objectivité de mon commentaire ! oui, j’aime le whisky et je reconnais que depuis quelques temps j’ai appris ce qu’est un bon breuvage ! j’en suis reconnaissante à DN. les articles de ce rejeton sont d’un point de vue littéraire fort appréciables et leurs effluves alcooliques fort réconfortantes. Les cocktails de J. chatouillent également mes narines et il ne saurait tarder que j’en fasse l’expérience de préférence un samedi soir pour pouvoir expier ce péché de luxure le dimanche matin à l’église !

  3. BraD_PeaT 13 octobre, 2017 at 18:18 Répondre

    Toujours à moins de 40€, moi je le regoûte régulièrement et franchement il gagne en fraîcheur à l’ouverture. Pour la précision c’est un blended malt et pour moi ce sont les 40% qui lui empêche d’être plus démonstratif. Son remplaçant le NAS à 43% est encore plus pâtissier et on sent vraiment l’influence du sherry.

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