Le whisky à Tokyo pour les nuls.

 Trouver du whisky à Tokyo :

Mes espoirs avant de quitter la France furent enivrants. Si l'hexagone nous offre de si belles productions japonaises, sur le sol nippon les découvertes seraient fabuleuses. Alors soyons clair. De hokkaido à Hiroshima,  les découvertes liquides fabuleuses c'est au fond d'un bol de ramen et basta.

Mon radar à malt me poussait inlassablement vers les magasins aux vitrines pleines de bouteilles mais invariablement la sélection de whisky se limitait au mieux à un hakkushu, un écossais et pleins de mauvais bourbons. Au pire rien, néant, wallou.

Le doute m'assaillit doucement. Les japonais étaient-ils au courant que leurs whiskies déboitaient sa grand mère? Etais-je simplement complètement naze?

La réponse arriva rapidement. À Otaru, la ville d'où partir pour aller visiter la distillerie Yoichi, la jeune fille du tourist center me regarda avec des yeux méfiants quand je lui demandais comment m'y rendre. Après concertation on me répondit: non, pas possible, il faut réserver, être un groupe....

Et merde.

Dans les bars si vous demandez un whisky naïvement, on vous le servira noyé dans la badoit au mileu d'une banquise de glaçons dans un verre à pinte, le « Highball » qu’ils disent. Apparemment cela serait un coup de comm’ des distilleurs pour convertir la jeunesse alcoolique au gosier fragile. Sinon on vous sert ça dans un verre à shooter....

Hakkushu 12 ans:

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Et remerde

Bon. Je renonçais au whisky. "Testons la bière et le saké" me dis-je. La bière japonaise et bien c'est le pied en rentrant de rando.

Passons au saké! Alors pour commencer, "saké" veut juste dire "alcool". Si vous demandez un verre de saké vous passerez soit pour un gros gaijin que vous êtes ou pour un con, les deux étant naturellement cumulables.

Je me contentais donc, comme une grosse buse, de pointer les bouteilles du doigt en demandant "Local? The best?"

Le niveau d'anglais des japonais faisant passer la France pour un pays anglophone, il vaut mieux s'abstenir de faire des phrases.

Ndlr: L'avis qui suit n'engage en rien la communauté des rédacteurs Whiskyleaks, elle concerne uniquement l'auteur:

Le saké,  c'est de la merde.

Ceci étant dit et assumé je repris du poil de la bête et me lançais à corps perdu sur les forums anglophones et francophones pour dénicher la caverne d'Ali Mc Baba à Tôkyô. J’AI TROUVE DEUX FONTAINES DE JOUVENCES !!

Voici le fruit de mes recherches compilées pour vous et pour la première fois en français.

OÙ TROUVER DU WHISKY À TÔKYÔ?

Une solution que beaucoup de blogs ou autres forums proposent, consiste à aller dans l'espace alcools des gigantesques galeries marchandes que vous trouverez un peu partout (Shinjuku, Ginza, ......). Soyons sérieux...

Je vous propose deux adresses qui contenteront la plupart des buveurs de whiskies. Vous y trouverez les meilleures sélections de bouteilles japonaises à ma maigre connaissance. Les prix varient d'un magasin à l'autre. Il faut comparer.

La chûô line express relie Tokyo (nom d'une station) à Shinjuku en moins de trente minutes.

Je propose un plan d'accès détaillé car les japonais ne comprenant pas eux mêmes leur système d'adresse (en gros, il n'y a pas de numéro ni de nom de rue), je vous éviterai donc mon chemin de croix et des faciès désolés de tokyoïtes.

SHINANOYA (kabukicho, gare de shinjuku)

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En plein cœur du quartier dédiée aux salarimen frustrés, après quelques vitrines proposant de très jeunes filles habillées en écolière de dix ans version grosse pute, vous trouverez une devanture qui ne paye pas de mine, avec son nom en tout petit.

On vous annonce "world wine & food", en effet vous y trouverez tout un tas de trucs européens, rien à cirer donc ( à moins de vivre au japon et d'être en manque de jambon cru ou de fromage) SAUF, sauf la sélection pléthorique de whiskies japonais, américains, irlandais et bien sûr écossais. N’oublions pas la sélection de vodkas, gins, tequilas et autres machins à vous balancer derrière les prémolaires. Les prix sont à tomber par terre.

spiritueux:

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Whiskies:

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selection de japonais:

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Yoichi 10 ans à 30 euros (64 euros en France)

Hakushu 12 ans : 49 euros

Arbeg Uigeadail : 49 euros (77 euros en France)

Elijah Craig : 17 euros (explosé dans le sac à Roissy, DAMN IT !)

Pour vous y rendre (le départ en bas étant la sortie est "kabukicho" de la gare de shinjuku):

17 septembre 2013 163430 UTC+0200

A shinjuku dirigez vous vers la sortie est puis kabukicho

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Vous devriez sortir ici (escalier en bas à gauche):

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En face de la sortie prenez la rue piétonne en face sur la gauche. Vous devriez arriver rapidement sur une avenue. En face de vous, prenez cette rue bordée d'arbres, au bout se trouve un bâtiment, le magasin se trouve sur la rue qui le longe à votre droite. Enjoy!

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LIQUORS HASEGAWA (gare de Tôkyô)

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Bon, soyons clairs, pour trouver cette échoppe avec seulement l'adresse, c’est la misère. A la sortie est de la gare de Tokyo, en sous sol, commence une grande galerie commerciale qui se prolonge sous l’avenue d’en face. Je vous épargne d’emblée le douloureux aller-retour sur l’avenue avant de vous rendre compte que le graal est sous terre. En gros, quand vous trouvez un couloir interminable de boutiques en tous genres, allez au bout. C’est dans le virage ou presque.

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Vous voila dans une boutique étroite, juste de quoi se croiser en rentrant le ventre, des étagères jusqu’au plafond, des échelles pour atteindre le nirvana et la possibilité d’avoir un avant goût du paradis.

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Moyennant quelques centaines de yens vous pourrez goûter à peu près tout ce que la boutique propose dans la limite du raisonnable.

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Si vous dépassez les quatre samples, vous vous ferez gentiment notifier que vous n’êtes pas là pour vous poivrer le nez. Les patrons sont très disponibles et parlent anglais et pour cause, ils connaissent mieux l’écosse qu’un banlieusard de Glasgow pour s’y être rendu un paquet de fois.

Les prix y sont également très intéressants mais j’ai remarqué que les whiskies y étaient légèrement plus chers qu’à Shinonya (on parle de quelques euros de différence). Cependant les gins et vodkas y sont moins chers

Plymouth : 11 euros (33 euros en France)

Botanist : 23 euros

Pour les anglophones voici un article détaillé sur la boutique: http://nonjatta.blogspot.fr/2012/06/one-of-best-places-to-taste-and-buy.html

Pour ce qui est des bars je vous conseille la lecture de ce site (http://www.theguardian.com/travel/2010/mar/20/tokyo-paradise-for-whisky-drinkers), n’ayant pas pu convaincre ma compagne de consacrer toutes nos nuits tokyoïtes à écumer les bars à whiskies, maudite soit-elle !

« Quoi ma douce ?! Non, non je chante tes louanges et ta beauté au monde entier, soleil de mes nuits. Oui, moi aussi, mais boucle-la maintenant s’il te plait, merci. Aïe ! Pas la tête!! »

Où en étais-je ? Ha bah c’est fini en fait. Arigato gozaimas, kampaï et sayonara du coup.

PYV

7 comments

  1. Xavier 10 juin, 2015 at 18:31 Répondre

    Just in time pour mon voyage au Japon !
    Ca m’évitera des galères à chercher, merci !

    (les prix sont impressionnants même sur les hauts de gammes 0_0 )

    • whiskyleaks 10 juin, 2015 at 21:43 Répondre

      Les prix ont certainement évolué, l article a bientôt 2 ans mais ça doit rester bien plus avantageux qu en France. Enjoy !

  2. Xavier 29 juillet, 2015 at 12:05 Répondre

    De retour de voyage, je fais un rapide retour sur ce que j’ai vu.

    Je me suis concentré sur les japonais, et je dois dire que j’ai été très très déçu:
    J’ai fais les 2 boutiques listées dans l’article, et d’une part, quasi-impossible de trouver des bouteilles de plus de 15 ans (ce que je cherchais), et d’autre part les prix ont.. explosés !

    Yoichi 12 ans : 6,300 yens sur ta photo, passé à 22,000 yens…
    Hibiki 12 ans passé de 4,500 à près de 10,000 yens…

    Moi qui voulais ramener du Nikka 21 ou autre Hibiki 17 ans, j’ai ramené du rhum… ou là ça valais (un peu) le coup.

    Bref très déçu et étonné par l’indispo des produits et leur tarifs. J’ai tout de même trouvé en fin de séjour un nikka 17 ans à 4,900 yens, perdu dans un Don Quijote, je pense qu’ils n’ont pas du mettre leur tarifs à jour, j’en ai profité 😉

    En résumé ça ne vaut plus vraiment le coup…

  3. Thib 4 mai, 2016 at 16:19 Répondre

    Merci pour le tips les prix ont l’air de fluctuer beaucoup mais j’ai trouvé un nikko 12 ans à 6000 yens au lieu de 99e chez Shinanoya !

  4. Francky 6 janvier, 2018 at 11:21 Répondre

    Merci pour l article , j’ai réussi à trouver hasegawa après une heure dans cette station de tokyo interminable autant dire que ma compagne me maudissait a la fin … La boutique est top et sans comparaison avec ce qu’on trouve dans tokyo ,j’ai put me faire de la dégustation de signatory 1995 cherry cask et d autres petites merveilles également… du très lourd juste la grosse misère a trouver malgré les indications , limite vaux mieux sortir de la station marcher jusqu’au bldg daimaru et la on tombe sur la galerie et ne pas hesiter a demander aux centre d info parce que cest vraiment galère… mais merci pour l adresse , cheers

  5. Thomas 2 mai, 2019 at 07:03 Répondre

    En lisant l’article on se fait l’image d’un occidental pas très dégourdi, se sentant supérieur aux autres cultures, et ayant une très faible ouverture d’esprit.

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