Au fil des ans, le gimmick Octomore est devenu la marque de fabrique de Bruichladdich: ou comment une distillerie mineure d'Islay a su se faire un nom parmi les géants du coin (Lagavulin, Laphroaig, Ardbeg, Bowmore) en claquant un barbecue... Pour la derniere mouture, Octomore 7.4, la distillerie sise sur les bords du Loch Indaal a mis l'accent sur le vieillissement plutôt que la tourbe pure. La ma(s)tur(b)ation n'a pas été beaucoup plus longue (7 ans) que lors des éditions précédentes et, contrairement à ce que l'étiquette cherche a nous faire croire, seul un quart du whisky a vieilli entièrement en futs de chêne vierge.
Pour éviter de sentir le réchauffé et nous refiler le meme jus que le 5.1 (meme 167ppm), Bruichladdich a fait mariner une sauce assez complexe à base de transvasements de futs de bourbon en chêne vierge et vice versa.
On ne pas vous mentir: c'est de la daube (voir la note de Serge Valentin) et on imagine bien la gueule des types de la distillerie quand ils ont du gouter le whisky vieilli en futs de chêne vierge au bout de trois ans... D'ou le micmac à base de réenfutages successifs pour sauver ce qui pouvait l'être et au final nous chier un whisky assez foireux vendu tout de meme un peu moins de 200 balles: Octomore moi le noeud!
Oeil: Cuivré Léger
Nez: Alcooleux et dans une ambiance de petits pois, de fèves et de haricots rouges. Géant vert! Comme si le malt avait été cuit a la vapeur, cerises confites et choux de Bruxelles. Vanille et pneu. Il est difficile de retrouver les notes de chocolat et de céréales typiques de la série Octomore. Un poil de fumée et de cendres engluées dans cet océan de légumes ramollis.
Bouche: Cela pique un max mais on retrouve les notes d'épluchures de crayon qui, elles, sont typiques des whiskies élevés en futs vierges comme un certain Yoichi. Amertume prononcée, un poil de chocolat noir, minéralité, cendres. Comme une impression de boire des copeaux de chêne jeune macérés dans la saumure (#timberland). Le coté obscur du bois.
Finale: Plutôt longue. Minérale et boisée, sur l'épluchure de crayon et le caillou.
Un whisky bizarrement branlé. Le mélange ultra-tourbé et fut vierge n'a pas l'air de bien fonctionner ici. N'est pas Yoichi qui veut... Le coté cristallin, fermier, et chocolaté des précédentes éditions disparait au profit de notes bizarre de légumes vapeur. Malgré ses 7 ans, fait plus jeune au nez et en bouche que les expressions précédentes. Un jus qui donne un peu l'impression que le concept d'Octomore est en train de s'essouffler...
Note: BB (Géant Vert)
Prix: 200 balles (Bourgeoisie Agricole)
On laisse le dernier mot à Lloyd Christmas:
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