L’annonce de ce Springbank 17 ans Sherry Wood a été le (petit) moment frisson de ce début d’année dans le monde du whisky. Il faut dire qu’avec la montée en puissance des expressions NAS (sans mention d’âge), les amateurs de malt n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent. La distillerie de Campbelltown a décidé, comme Benromach et quelques autres, de ramer à contre courant et d’afficher clairement l’âge et le type de bois dans lequel a vieilli le jus. Une façon astucieuse de se mettre la frange dure des whiskyphiles dans la poche pour ces petits producteurs qui ne peuvent pas rivaliser avec les grosses machines que sont William Grant, Diageo, Edrington et autres.
En amateur de Springbank (et de mentions d’âge) j’avais été tenté, comme beaucoup, de me procurer une bouteille de ce Springbank 17 ans sans l’avoir gouté. J’ai eu la chance, avant de cliquer, de tomber sur une note de dégustation du Blog Wallon sur le Single Malt dans laquelle Olivier (encore lui !) émettait de sérieux doutes quant a la qualité de ce whisky et s’étonnait de voir un produit si médiocre se vendre comme des petits pains…
Œil : Doré. Paraît assez léger pour un whisky vieilli intégralement en futs de sherry, les pauvres devaient être un peu fatigués.
Nez : En général le point fort de Springbank, mais ce 17 ans est vraiment dans la retenue. Il y a des fruits légers, raisins blancs et un peu de citron qui sont assez vite recouverts par une couche vanillée (à défaut d’être de la vanille) et un fond de verdure boisée, comme un sous bois humide en automne, et de fruits murs. C’est assez inoffensif, comme un berger Allemand édenté…
Bouche : La c’est vraiment faiblard. Beaucoup d’iode et de sel qui donnent l’impression de gouter une compresse ayant trempé dans de la saumure. Doux-amer mais sans la douceur et avec du pin et du carton… Crème pâtissière mais l’impression marine prédomine avec des huitres et des trucs du genre, on entrevoit un peu de bois mais qui parle du fond d’un coquillage : Bernard l’Hermite. S’ouvre un poil après 15mn dans le verre.
Finale : Amertume, sel, mine de crayon et pas grand chose d’autre. RIP.
Un coup pour rien. Il faut espérer que Springbank n’a pas embouteillé son meilleur whisky avec ce sherry wood assez foireux. Les futs devaient vraiment être fatigués pour avoir chié un whisky aussi fade. Passez votre chemin. Si vous voulez voir ce que vaut vraiment Springbank on vous conseille plutôt l'expression 12 ans Cask Strength.
Deux conclusions a tirer de cette histoire : la première c’est que mention d’âge et types de futs ne garantissent pas la qualité du jus. La seconde c’est qu’il vaut mieux gouter avant d’acheter…
Note : BB (Richard Dutruel)
Prix : Environ 100 euros (Bourgeoisie de Province)
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