Whisky Live 2017: les immanquables.

C'est parti pour la grand messe annuelle des assoiffés de malt. Le Whisky Live 2017 ouvre ses portes dans quelques heures à la Cité de la Mode et du Design à Paris et les ayatollahs de la picole ne vont pas venir pour beurrer les sandwichs. L'année dernière on a d'ailleurs aperçu quelques sémillants sexagénaires qui avaient perdu toute dignité. Certainement parfaits dans le rôle du papy idéal, les types s'étaient mis tellement bien  qu'ils dormaient dans des postures peu avantageuses sur la terrasse, chemise débraillée et ronflements sonores, la grande classe. Pour ne pas finir comme eux et rester digne malgré l'excitation que procure l’événement on ne saurait que trop vous conseiller (comme chaque année) de faire des choix. Oubliez tout de suite cette idée saugrenue qui consiste à faire tous les stands un par un du premier au dernier, les papys de la terrasse y ont pensé avant vous et le résultat n'était pas glorieux. Comme chaque année on n'oublie pas de boire beaucoup d'eau entre chaque stand et on se focalise sur les nouveautés. Comme on a eu l'occasion d'en goûter certaines on vous fait une petite liste (non-exhaustive) de ce qu'il ne faudra pas manquer ce weekend. 

 

Les embouteillages officiels

Absent l'année dernière, Suntory revient avec The Chita. On vous arrête tout de suite, ce n'est pas le whisky de Tarzan mais une eau de vie  de grain d'une douceur folle, un espèce de bonbon avec du kick façon bourbon en moins épicé. Pas mal d'autres nouveautés chez les japonais, on ira faire un tour chez Nikka qui présente deux versions de Yoichi et Miyagikyo vieillies en fûts de rum. Les heureux possesseurs d'un pass vip ne manqueront sous aucun prétexte le Chichibu peated single cask, ce whisky est une espèce de dinguerie qui malgré ses 5 ans ressemble à s'y méprendre à un vieux Laphroaig, du très sérieux. Pas mal de nouveautés sur les whiskies asiatiques également, Amrut lance 6 flacons en éditions limitées, on est curieux de goûter Spectrum qui, malgré son nom digne d'un opus de James Bond, est assez prometteur, après 3 ans en futs de bourbon il a achevé son vieillissement dans des fûts composés de 5 types de bois (chêne français, chêne américain, ex olorosso et ex PX). On ira également faire un tour chez Kavalan qui lance un rum cask en édition très limitée, plutôt banal au nez, il s'avère être très agréable en bouche, le genre de bouteilles qu'on plie en une soirée avec des potes. Chez les Écossais, on ne manquera pas Benromach qui débarque avec 2 nouveautés, une expression distillée 3 fois qui devrait être légère et fruitée sans renoncer à sa tourbe subtile, ainsi qu' un nouvel embouteillage dans la  série Wood finish (Chateau Cissac, un Haut-Médoc). On n'a jamais été déçu par cette distillerie. Pour rester à la page il faudra également rendre visite à Wolfburn qui revient cette année avec 2 nouveautés, Morven un single malt légèrement tourbé qui fait bien le job malgré sa jeunesse ainsi qu'un Small Batch 128 en édition limitée qui fait parler la tourbe et les épices.

 

Les embouteilleurs indépendants

Cette année LMDW lance Artist Collective, l'entrée de gamme de sa collection Artist. Contrairement à sa grande sœur, les étiquettes de cette collection seront illustrées par 6 artistes différents. On y trouve des whiskies de tous ages dont un Clynelish 20 ans vieilli en fut de Sherry. Malgré son super nez et son attaque tout en délicatesse, la finale est trop marquée par le Sherry. Chez Artist il ne faudra manquer sous aucun prétexte le Glen Garioch 25 ans, un whisky austère tout en minéralité, le genre de came dont on raffole. Dommage que son prix soit exorbitant... Comme chaque année il ne faudra pas oublier les stands de Signatory Vintage et Gordon & MacPhail. Attention toutefois avec le Ledaig 2005 chez Signatory, c'est un whisky vraiment atypique et très rustique. On aime ou on déteste. Chez Compass Box on ira goûter The Double Single, un blend minimaliste composé d'un whisky de grain et d'un single malt. Enfin, les geeks ne manqueront pas le stand de That Boutique-Y-Whisky Company et ses étiquettes complètement WTF.

Le rhum toujours au top

Le rhum remporte un franc succès dans l'hexagone et on peut compter sur LMDW pour le mettre en avant lors de cette édition. Les amateurs de sensations fortes iront chez Savanna. La distillerie réunionnaise présente cette année deux éditions limitées qui s'annoncent intenses. Lontan 57 et Herr 57, deux rhums blancs aux fermentations poussées voire extrêmes, devraient envoyer le pâté (on garde un souvenir ému du Lontan sorti l'année dernière). Velier, la célèbre maison italienne, célèbre cette année ses 70 ans, inutile de dire que l'équipe de Luca Gargano ne viendra pas les mains vides. Sur le stand on pourra goûter le nouveau Libération 2017 mais également Royal Navy, un assemblage de Caroni 20 ans, Demerara 15 ans et Worthy Park 12 ans. Très marqué par le Worthy au nez, ce rum est une petite bombe qui synthétise l'esprit Velier, de la fougue et des watts. La maison italienne présentera également son Clairin World Championship 2017, il intègre une nouvelle distillerie (le Rocher) et son nez est toujours aussi envoûtant. Enfin on goûtera Foursquare Principia, le dernier né de la collaboration entre Luca Gargano et Richard Seale. Par ailleurs, Neisson sera présent avec du gros matos. La distillerie martiniquaise présentera sa collection Armada avec de très vieux millésimes mais aux prix toujours plus stratosphériques. Enfin on ne manquera pas le troisième batch de la collection Transcontinental Rum Line par LMDW. Un rum fidjien intègre la gamme cette automne. Pour finir en beauté Plantation dévoilera son deuxième  batch dans la série Extrême, on nous a parlé d'un Port Mourant 18 ans qui envoie du bois.

Plus d'info sur le site officiel : Whisky Live

Une dinguerie à ne manquer sous aucun prétexte.

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