Hibiki : La verticale "Suntory Time"!

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Les 3 expressions Hibiki

 

« For Relaxing Times : Make it Suntory Time » ! Dans Lost in Translation Bill Murray, plongé dans la torpeur hallucinée du touriste occidental en visite a Tokyo, essayait sans grand succès de se dépêtrer de l’impossible tournage publicitaire pour un curieux whisky japonais. Ce nectar, qui nous semblait alors pour le moins ésotérique se trouvait être un Hibiki 17, expression phare de la gamme des blends de luxe de Suntory. Le whisky, mélange de futs de Bourbon, Sherry et Mizunara (le chêne japonais) est élaboré à partir de single malts provenant d’Hakushu et de Yamazaki ainsi que de whiskies de grains produits à la distillerie de Chita. La gamme comprend trois expressions : 12, 17 et 21 ans. Au Japon, ou Suntory jouit d’une excellente image, Hibiki est considéré comme un whisky de prestige, à l’instar des Johnnie Walker Platinum et Blue Label. Nous goutons aujourd’hui les trois expressions de ce blend premium rendu populaire hors du Japon par l'inénarrable Bill Murray.

 

Hibiki 12 ans (40% OB c. 2014): Un nez bien rond.

Hibiki Junior

 

Œil : Doré

Nez : Un petit coté éthanol qui fait bien ressortir le distillat. Céréales, miel, et cire d’abeilles. Profil cristallin. Crème pâtissière, baba au rhum et épices. Un nez super chouette.

Bouche : Consistance sirupeuse, attaque assez légère : retour du miel, accompagné de fruits, abricots et prunes. Présence d’épices aussi qui sont la sans trop en faire. Relativement sucré avec une pointe de vanille.

Finale : Longueur moyenne. Toujours épicée, poivre et cannelle tiennent le haut du pavé.

C’est un beau blend d’entrée (milieu…) de gamme. Bien fait. Un poil trop cher peut être mais de toute façon cela s’adresse a ceux qui aiment les beaux flacons…

Note : B+ (Bill Murray)

Prix : 60 euros (Lumpenbourgeoisie)

Hibiki 17 ans (43% OB c. 2014) : L’Empire du Milieu

Hibiki 17

Hibiki chill

 

C’est le whisky que boit Bill Murray dans Lost In Translation. L’idée d’y tremper les lèvres en matant Scarlett Johansson assise de l’autre coté du bar du Park Hyatt Tokyo nous intrigue. Voyons ce que donne le jus.

Œil : Un poil plus bronzé que le 12.

Nez : Fruité, belle influence du bois. Fruits macérés et poire belle Helene. Anis et peches de vigne (blanches). Ambiance lactée. Yaourts aux pêches, tarte catin de pomme verte. Soufflé a la vanille.

Bouche : Très doux, bien huileux. Confirme le nez. Whisky de papa après le repas. Elégance, volupté et chill. Lounge chair avec ottoman et crème glacée a la vanille, un carré de chocolat extra-noir, les bronzés font du (whi)ski et la champions league a la télé. Demain est un autre jour.

Finale : Salée, se développe bien, tu l’as vraiment la.

Un excellent blend, léger et doux mais au caractère affirmé. Un whisky facile et élégant !

Note : A (Diamon Yukai)

Prix : 130 euros (Intermittents du spectacle)

Hibiki 21 ans (43% OB c. 2014): Le Whisky de Scarlett

 

Hibiki 21

Hibiki Papa

Un blend ultra luxe à 200 balles qui chasse sur les terres de l’inamovible Johnnie Walker Blue Label. S’adresse à une clientèle de gens fortunés qui ne sont pas forcément de grands connaisseurs de whisky. On n’est pas vraiment le cœur de cible mais on est quand même impatient de gouter.

Œil : Bon pied…

Nez : Plus de bois inévitablement. Fruits tropicaux. De l’iode comme dans la Bétadine (ca peut servir si on se blesse en le buvant). Fumée et souffre légers qui soulignent l’influence du sherry. Soufflé a la vanille. Trésors de fruits rouges : framboises, fraises, groseilles.

Bouche : Un poil light. Aurait mérité d’être a 46% pour pouvoir donner la pleine mesure de son talent. C’est assez complexe et assez sucré, relativement proche du Yamazaki 18 que l’on aime beaucoup. Citron et framboises, sel, caramel et épices.

Finale : Tient mieux les molaires que le 17. La finale, très ronde, est plus marquée par le sherry.

Note : A (Scarlett Johansson)

Prix : 200 euros (Aristocratie Financière).

Meme si l’on n’est pas de grands amateurs de blends, il faut avouer que les whiskies Hibiki sont très plaisants. C’est sans doute meilleur que son concurrent direct, Taketsuru de chez Nikka, et bien plus complexe en bouche que les Johnnie Walker et autres Chivas. On le conseille fortement à nos lecteurs fortunés (qui sont-ils?) a la recherche d’un whisky élégant et un peu exotique, mais qui n'ira pas jusqu'à les pousser dans les cordes. Ce « Suntory Time » est fait de velours, un caractère qui colle parfaitement a l’image prestigieuse de Suntory.

Un grand merci a Yuko Nonaka de Suntory France pour les samples !

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