C'est à travers certains single casks de Yoichi que le monde occidental avait pris conscience, au début des années 2000, de la qualité du whisky japonais. Nous avions, il y a peu, fait l'éloge de l'expression 20 ans de la distillerie d'Hokkaido, dont le mélange de puissance et de raffinement nous avait séduits. La version que nous goutons aujourd'hui, et dont le génial Dave Broom a fait son whisky Japonais de l’année, est issue d'un fut unique de chêne américain vierge (cask 100215) spécialement sélectionné par La Maison du Whisky. L'utilisation d'un fut vierge, qui s'apparente aux méthodes de vieillissement ayant cours dans le monde du whiskey américain, en fait un embouteillage expérimental qui devrait cependant nous offrir un mélange détonnant entre le bois frais et le formidable distillat de Yoichi.
Œil : Bronze
Nez : Nez unique et d’une incroyable puissance. Des aromes de bois précieux et de fruits macérés qui ne sont pas sans rappeler les meilleurs Karuizawa. Un profil japonais (si tant est que ca veuille dire quelque chose) affirmé : cuir et tabac blond, mélasses et caramel, figues, coings, bananes flambées, mangues et papaye. Alliance formidable du fut en chêne vierge et du distillat viril de Yoichi. Il ne faut pas oublier la fumée et le sel qui ajoutent à l’ensemble une touche marine. Quelque part entre les galettes de Pont-Aven et l’Odeur de la Papaye Verte. Jean-Pierre Marielle approuve et en redemande…
Bouche : Comme des couteaux aiguisés au début, grosses épices : piments langue d’oiseau et poivre blanc. Légère amertume mais le sucre prédomine. Huitres et algues (Umami ?) La tourbe donne une impression chocolatée qui laisse rapidement la place aux fruits tropicaux bien murs, papaye et mangues. Tout cela se transforme progressivement en fruits du verger, pèches de vigne, raisins, nectarines et abricots. Quel bonheur !
Finale : Longue et sucrée mais la tourbe ne s’en laisse pas conter, les fruits du verger restent bien présents. Une pointe de réglisse et de poivre pour finir.
Un whisky au profil remarquable. Difficile à saisir au premier abord, il faut s’y reprendre a plusieurs fois avant de dompter la bête. Lorsque l’on y parvient le résultat est grandiose et on a du mal à ne pas y replonger la tète la première. Le nez est tout simplement addictif et la palais offre une conjonction inouïe entre la puissance brute et les notes sucrées de fruits d’été. Un phénomène, comme Ronaldo en son temps que les Brésilien avaient justement appelé "O Fenomeno". Je regrette déjà de n’en avoir acheté qu’une bouteille. Dave Broom a décidément bon gout…
Note: AA+ (Ronaldo - Le vrai)
Prix: 185 euros (Haute Bourgeoisie). Aujourd'hui difficile a trouver, sans doute autour de 500 euros aux enchères.
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