Yamazaki 18 ans (43%, OB +/- 2012): Le Single Malt des Amateurs de Rhum!

Yama 18

Les whiskies japonais ont le vent en poupe, mais derrière cet effet de mode se cache une tradition fortement ancrée dans la culture locale. La distillation artisanale du malt au Japon commença avec l’ouverture économique de l’ère Meiji, au début des années 1870, mais il fallut attendre la mise en place de la distillerie Yamazaki dans la prefecture d’Osaka en 1923 pour que le whisky Japonais prenne son véritable essor commercial. Elle fut construite par deux personnages légendaires : Shinjiro Torii le fondateur de l’entreprise Suntory et le maitre distillateur Masataka Taketsuru qui avait auparavant étudié l’art de la distillation en Ecosse. Une fois le succès de Yamazaki assuré, Taketsuru quitta Suntory en 1934 pour fonder la compagnie (Nikka) et construisit sa propre distillerie a Hokkaido : Yoichi.

Yamazaki est aujourd’hui le whisky le plus vendu au Japon. Il se décline en trois versions : 12 ans vieilli en futs de Bourbon, 18 ans vieilli en futs de Sherry (que nous goutons aujourd’hui), et le très rare et cher 25 ans. Il est à noter qu’il existe des versions millésimées et des embouteillages de futs uniques (owner casks) qui sont mis sur le marché de manière sporadique.

Tendance oblige, on a vite fait de tout mettre dans le meme sac lorsque l'on parle de whisky japonais et d'oublier que chaque distillerie a un caractère propre donnant a la production de ce pays une variété remarquable.

Que vaut donc ce Yamazaki 18 ans qu’il serait sans doute plus judicieux, fut de Sherry oblige, de comparer a un Glenfarclas ou un BenRiach du même  âge qu’a un autre whisky japonais ?

Couleur : Cuivré

Nez : Très parfumé, cela ferait presque penser à un Rhum ambré de type El Dorado ou Appleton. Equilibre subtil entre les notes sucrées (cannelle, miel, sucre de canne) et des senteurs végétales précises (menthe, épices, eucalyptus). On trouve aussi un soupçon  d’amandes, des myrtilles, des oranges confites et des dattes. L’influence du bois se fait nettement sentir mais laisse s’exprimer ce merveilleux bouquet a la complexité rare.

Bouche : Une attaque assez classique pour un whisky vieilli en futs de Sherry, chocolat et raisins de Corinthe avec un arrière gout de vieux Rhum. Viennent ensuite des saveurs plus rondes : cuir, tabac blond, miel mais avec une certaine amertume. Fruits séchés, qui rappellent les dattes du nez, mais avec des pruneaux et des amandes. Le sucre s’estompe au profit de notes salées qui s’accompagnent d’aromes plus corsés : zestes de citron, kiwi et rhubarbe.

Finale : Assez longue, les notes acidulées laissent la place au miel et au caramel pour donner un gout semblable a celui d’un vieux Rhum ambré de type Caroni.

Un superbe whisky, d’autant plus recommandable que la prédominance des notes sucrées le rend accessible a un large public et en fera a coup sur un hit chez les amateurs de rhum ambré.

Note : AA (Aristote Onassis)

Prix : Entre 86 et 172 euros (Haute Bourgeoisie/Comparer les Prix)

B.M

Leave a reply

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.