Nous avons déjà gouté un paquet de Glendronach: des single casks vieillis en fut de sherry olorosso et pedro ximenez, le très classique 15 ans et la version cask strength sans mention d'age. Il manquait à notre tableau de chasse un très vieux Glendronach, pour établir un panorama représentatif de ce que la distillerie des Highlands peut produire.
Le Glendronach 1972 Cask 702 que nous testons aujourd'hui a été vieilli dans un fut de sherry olorosso et embouteillé en 2013 et fait partie du batch 9 de single casks de Glendronach (nous en sommes désormais au batch 11 qui est sorti au début de cette année). Après 41 ans passés à mariner dans le bois on s'imagine que ce vieux monsieur doit avoir un caractère bien trempé.
Œil : Ebene
Nez : Intensité exceptionnelle avec une très large palette olfactive : patchwork de vieux bois ciré comme une vieille armoire, cola, chocolat noir, cuir du souk et fruits murs a la limite du pourri, prunes, pruneaux et pommes. En deuxième rideau on tombe sur des pêches et des abricots qui sont eux encore sur la branche et soulignent cet étonnant mélange de senteurs acres et fruitées. On retrouve ensuite un tas d’impression de cire et de dissolvant qui tirent vers des notes de pétrole bien différentes de celles des whiskies d’Islay: Sables bitumineux contre super sans plomb… Menthe et réglisse sur la fin.
Bouche : Mélange d’amertume et de vieux bois, fruits tropicaux genres ananas, mangues. Il y a aussi du caramel brulé et du cuir qui accompagnent des notes de chocolat noir et de café. Retour des fruits quasi-pourris du nez, toujours dans un registre de prunes et pruneaux, avec des écorces d’orange qui ne sont pas sans rappeler les orangettes de grand-mère. Costaud mais peut être un peu moins balèze que le nez. Avec de l’eau s’arrondit un peu, mettant en avant cuir, sucre, cola et des notes de pin et d'herbes.
Finale : Longue, dans un registre de bois et d’amertume contenue, comme ces prunes salées et confites aux vertus médicinales qu’affectionnent les chinois.
Vraiment excellent et pour amateurs de vieux bois, d’armoires de grand-mère, de chocolat extra-noir et de bitter San-Pellegrino. Quelque chose d’oriental dans ce rapport à l’amertume à la fois maitrisé et sans concessions.
Note : AA (Roger Moore)
Prix : 750 euros (Aristocratie Financiere)
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