Dans Retour Vers le Futur II, c'est le 21 Octobre 2015 que Marty et Doc se pointent dans le futur pour chausser des Nike à laçage automatique (les fameux "power laces") et faire du Hoverboard. Pour fêter cela on s'envoie un whisky du passé avec un Springbank 21 ans embouteillé dans les années 90 (sans doute 98), et donc distillé dans la deuxième partie des années 70. Il est à noter qu'il en existe plusieurs versions dont une avec un label ciselé dont on peut trouver une note de dégustation élogieuse sur l'excellent blog whiskynotes.be.
Cet embouteillage nous rappelle qu'il fut un temps pas si lointain ou les distilleries Ecossaises remplissaient les bouteilles de leurs expressions classiques avec des whiskies phénoménaux. C'est la raison pour laquelle beaucoup d'amateurs exigeants se tournent désormais vers les vieux embouteillages qui, si l'on sait comment choisir et si l'on accepte de passer par des sites de vente aux enchères, permettent d'accéder à des nectars de loin supérieurs à ceux disponibles de nos jours .
Pourquoi les whiskies d'autrefois sont-ils supérieurs à ceux produits aujourd'hui? Les raisons sont nombreuses et variables d'une distillerie à l'autre, mais l'on peut citer la qualité des futs, les variétés d'orge utilisées, le changement dans les procédés de distillation (abandon de la chauffe directe des alambics...). Springbank est, à l'heure actuelle, la seule distillerie écossaise à procéder à toutes les étapes de fabrication sur le site (maltage, fermentation, distillation, vieillissement). Malgré cet attachement aux méthodes traditionnelles, le whisky qu'elle produit de nos jours est sans doute un cran en dessous des anciennes version. Goutons ce légendaire Springbank 21 ans pour en avoir le coeur net.
Œil : Cuivré
Nez : Beauté ! Des aromes d’un autre temps et d’une grande rondeur qui ont fait la réputation des Springbank vieillis en futs de sherry. Il se passe beaucoup de choses : cela commence par des impressions de fruits macérés et tropicaux, bananes mures, papayes, mangues auxquelles, pour créer un équilibre unique, on aurait ajouté des notes plus fraiches de concombre et de menthe. On sent une très légère fumée en fond mais qui ouvre sur des senteurs boisées et de cire, comme le fond d’un vieux tiroir. Chocolat noir. Compote de pommes, oranges confites et pate de coings. Grosse puissance aromatique qui vient au moment opportun, comme le second souffle d’un marathonien avec du cuir, du cola, du tabac, du miel, et un mélange rhum raisins. Caramel brulé et notes florales sur la fin : je vois la vie en rose.
Bouche : La consistance est assez limpide, la bouche envoie un peu moins que le nez, mais c’est quand même assez mental d’arriver à faire un whisky à la fois doux et aussi complexe. On sent d’entrée un peu plus la tourbe qu’au nez, grosse impression de fruits verts et tropicaux, encore les concombres, papaye, raisins et autres trucs du genre. Pas mal d’épices aussi. Ce qui m’impressionne le plus vient ensuite avec un mélange de menthol et de cola qui est vraiment dans le registre du bonbon : réglisse vanillée qui est très présente, bonbons bouteille de coca, pastilles valda, caramel brulé qui, comme souvent, s’accompagne d’une légère amertume. Quand le coté amer s’estompe on revient sur des notes plus boisées pour s’apercevoir que le sherry a fait son œuvre.
Finale : Longue et minérale, la finale s’ouvre sur des notes de terres et de mousses, puis vire sur du cola, de la peau de raisin blanc et de la réglisse.
Du gros matos, vraiment unique et délicieux, parvient à être à la fois puissant et doux. Un vrai tour de force ! Le genre de truc pour lequel il ne faut pas hésiter à casser sa tirelire.
Note : AAA (Dr. Emmett "Doc" Brown)
Prix : entre 350 et 500 euros (Bourgeoisie Intercontinentale)
Mais que buvait -vraiment - Ernest Hemingway ?
Glenmorangie Allta, la levure avant les fûts
Habitation Velier : le prix de la transparence.
Avec D.U.C. Booba invente le LOL whisky
Avec D.U.C. Booba invente le LOL whisky