Glenmorangie 25 ans (43%, OB 2015): Déatrice Balle!

Glenmorangie 1

 

Glenmorangie, c'est un peu le Balvenie du pauvre: une distillerie qui jouit d'une réputation enviable sans que l'on sache trop pourquoi. Comme Ardbeg, l'autre distillerie de Moet-Hennessy, Glenmorangie subit la touche du Dr. Bill Lumsden et sa passion insupportable pour les futs de vin, le bois grillé et autres artifices du genre. Tout est bon pour masquer la faiblesse des jus sans mention d'age, et l'utilisation de noms pompeux fait partie du kit d'apprenti magicien du docteur...

 

A la différence de son illustre consoeur d'Islay, Glenmorangie propose quand meme des whiskies portant mention d'age en milieu (le 18 ans) et haut de gamme (le 25 ans "Quarter Century"). Nous goutons aujourd'hui  le Glenmorangie 25 ans, qui est né du mariage de futs de bourbon, de sherry, et de bourgogne.  

 

Oeil: Cuivré.

 

Nez: Elégant et complexe d'entrée, le parfum de la dame en noir (#gastonleroux), bois et épices, agrumes, eau de fleur d'oranger, abricots et pêches jaunes, vieux papier et vanille. Quelque chose de tropical avec de la mangue séchée (#7D) et de la papaye. Bois de santal et fruits macérés, à la fois rond et précis: ce n'est clairement pas de la daube!

 

Bouche: Un plus sèche que prévu, un coté institutrice d'école catholique post-68, mais il y a quand meme de quoi faire... Pas mal d'épices encore qui sont accompagnées de notes maltées assez claires et étonnantes pour un whisky de cet age. Une certaine amertume qui gâche un peu le plaisir et se pointe avec une bouteille de vin blanc (sec encore) et des chips au paprika. Du fruit sur la fin avec un certaine minéralité qui fait très "Highlands du nord."

 

Finale: Moyen longue, minérale, amère et légèrement épicée. 

 

Béatrice Dalle à l'envers (Déatrice Balle): le nez est un modele du genre, la bouche relativement mal branlée. C'est con, j'étais prêt à m'enflammer. A un moment j'ai pensé que ce Quarter Century allait me faire changer d'avis sur Glenmorangie, et puis non, je pense toujours que c'est de la branlette... Un whisky à priser tant le nez est supérieur à la bouche. Si c'est le futur du whisky à 400 balles, on n'a plus qu'a se mettre au Cognac et au Calvados... Merci docteur!

 

Note: A+ (Béatrice Dalle)

 

Prix: 400 euros (Aristocratie Financière) 

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