Dry martini: James Bond vs Simon Ford

s' il est bien gentil en mer de Chine avec ses ennemies en tenues sexy, avouez que James bond est pour le moins têtu dès lors qu’il s’agit de commander à boire. Où qu’il soit sur la planète il choisira invariablement, et ce quel que soit l’animosité du barman à la solde du méchant, une vodka martini « shaken not stirred ». Parfois sa réputation le précède et le bartender lui prépare son « drink », sans que James ait à froncer le sourcil en lui rappelant que celui est fait au skaker et non pas à la cuillère.

Le choix de la vodka pourrait être discutable, James qui a d’habitude la fibre patriote abandonne le gin pour la boisson du méchant russe qui ne souhaite que trop souvent faire sauter la planète. Curieuse option de sa part mais ne nous y attardons pas, certaines vodkas sont en effet fort recommandables. Ce qui est le plus troublant dans sa mono maniaquerie est l’usage systématique du shaker. Quel est l’intérêt de shaker un cocktail qui ne contient ni sucre ni jus d’agrume ? Aucun à part troubler le mélange et le rendre trop aqueux ! Aussi chic soit il en smoking au casino de Macao, James peut s’avérer être un parfait crétin dès lors qu’il s’agit de commander à boire.

Simon Ford pour sa part est beaucoup plus ouvert d’esprit, il recommande évidemment l’usage d’un gin de qualité rafraichi dans un verre à mélange mais il n’est pas borné en matière de garniture, il milite pour le citron mais tolère les olives et envisage l’oignon comme une alternative acceptable.

Il semble évident que la méthode de Simon vous promet un dry autrement plus agréable que celui de James.  Pourtant vous pourriez être tenté de ne pas le suivre. En effet son nœud de cravate n’inspire pas confiance, comment voulez confier votre boisson préférée a quelqu’un qui néglige son nœud de cravate ?! De plus l’usage combiné du pull en V et de la cravate (mal nouée) a reflet violet lui confère un air de sapin de noël hors d’usage abandonné sur un trottoir après les fêtes.

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Au fil du temps, James a perdu son ton péremptoire, il semblerait même qu’il ait abandonné le dry pour passer à la Heineken consommée dans quelque gargote thaïlandaise et ce dans un tenue fort négligée. Simon est ainsi pardonné pour ses fautes vestimentaires.

Le dry idéal se situe donc entre une cravate mal nouée et l’usage excessif du shaker.

  • -6 cl de votre gin préféré
  • -1,5 cl de noilly prat
  • -1 dash de bitter orange
  • -un twist de citron

Au verre à mélange et filtré bien entendu.

J.V.

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